La marque horlogère neuchâteloise Tag Heuer, qui appartient au groupe de luxe français LVMH, a licencié 46 personnes en Suisse, notamment à La Chaux-de-Fonds, dans la production et l'administration.
De plus, 49 collaborateurs sont mis au chômage partiel sur le site de Chevenez (JU) jusqu'à la fin de l'année. La maison emploie 1600 personnes dont environ 800 en Suisse.
Repositionnement stratégique
Tag Heuer a décidé de s'adapter au ralentissement de la croissance de l'industrie horlogère suisse et d'ajuster la production de mouvements mécaniques, a indiqué mardi la société en réponse à divers articles de presse. Celle-ci va opérer un repositionnement stratégique en suspendant la production de son chronographe CH 80. Elle va ainsi se concentrer sur le coeur de son activité, c'est-à-dire les montres jusqu'à 4000 francs.
Dans un entretien avec le magazine Bilan le 26 septembre, Jean-Claude Biver, aux commandes des marques horlogères du groupe LVMH depuis mars, indique que "les montres Tag Heuer à 4000 francs se vendent extrêmement bien, ce qui n'est pas le cas de celles à 8000 francs et plus".
ats/jgal
Chômage partiel chez Cartier
La semaine passée, La Liberté avait révélé que la manufacture Cartier, à Villars-sur-Glâne (FR), mettait en place des mesures de chômage partiel dès le 1er novembre.
La réduction d'horaire touchera les 230 employés de l'usine actifs dans la fabrication et l'assemblage de montres: chacun d'eux devra chômer au total trois jours par semaine. La durée de la mesure n'est pas encore fixée.
Ce recours au chômage partiel est motivé par une baisse des ventes, due au "contexte économique mondial morose" , a expliqué la porte-parole de la maison Cartier.