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Mégafusion avortée pour le groupe minier zougois Glencore

Le siège principal de Glencore à Zoug, photographié en août 2012. [Keystone - Allessandro della Bella]
Le siège principal de Glencore à Zoug, photographié en août 2012. - [Keystone - Allessandro della Bella]
Rio Tinto a rejeté une offre de fusion avec Glencore, révèle mardi le groupe australien. Si le rapprochement s'était réalisé, il aurait donné naissance au numéro un mondial des matières premières.

Le groupe minier anglo-australien Rio Tinto a rejeté une offre de fusion avec le géant zougois des matières premières Glencore. Le rapprochement aurait donné naissance au numéro un mondial du secteur pesant quelque 160 milliards de dollars américains (154,5 milliards de francs).

Unanimité du conseil d'administration

"En juillet 2014, Glencore a contacté Rio Tinto à propos d'une possible fusion entre Rio Tinto et Glencore", a révélé l'industriel australien mardi. "Le conseil d'administration de Rio Tinto, après avoir consulté ses conseillers financiers et juridiques, a conclu à l'unanimité qu'une fusion ne serait pas dans l'intérêt des actionnaires de Rio Tinto", a-t-il ajouté.

Rio Tinto, dont la capitalisation est estimée à 107,7 milliards de dollars australiens (90,6 milliards de francs), est le deuxième groupe minier mondial. Glencore est le quatrième producteur mondial de matières premières depuis sa fusion avec Xstrata en mai 2013.

ats/pym

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Deux groupes bénéficiaires

Une fusion avec Rio Tinto aurait permis à Glencore de devenir un producteur majeur de minerai de fer, selon les analystes.

Glencore, qui avait plongé dans le rouge en 2013, a dégagé au premier semestre un bénéfice net de 1,72 milliard de dollars (1,65 milliard de francs). Sur la même période, Rio Tinto a fait état d'un bénéfice net de 4,4 milliards de dollars (4,2 milliards de francs).