Au premier jour de son procès à Fort Lauderdale, en Floride, l'ancien cadre d'UBS Raoul Weil est apparu souriant et détendu mardi, a constaté un journaliste de la RTS.
Durant cette première journée de procès, qui devrait durer entre 10 et 30 jours, douze jurés ainsi que quatre jurés suppléants ont été désignés parmi 50 candidats.
L'ancien chef de la gestion de fortune d'UBS, qui est âgé de 54 ans, est accusé par le Département de la justice américain (DoJ) d'avoir aidé, avec d'autres banquiers de l'établissement, des Américains à dissimuler leurs avoirs au fisc de leur pays.
Environ 20'000 clients fortunés auraient ainsi caché quelque 20 milliards de dollars (19,15 milliards de francs).
Confrontation entre anciens et actuels employés d'UBS
Du coté de l’accusation, le DoJ fera défiler à la barre des anciens banquiers repentis à qui a été accordée la clémence pour leur coopération. C'est le cas de Bradley Birkenfeld qui a touché 104 millions de dollars de récompense pour avoir dénoncé l’affaire et dont la présence dans ce procès reste incertaine.
Hans-Ruedi Schumacher, ancien d'UBS qui s'est livré à la Justice américaine il y a une semaine, sera le premier à témoigner contre son ancien chef Raoul Weil, a constaté la RTS.
De son côté, la défense devrait produire une quinzaine de témoins, dont deux à trois interviendront par vidéoconférence depuis Londres, par crainte d'être arrêtés sur le sol américain.
Inculpé en 2008 et extradé aux Etats-Unis l'an dernier où il est en liberté conditionnelle, Raoul Weil risque cinq ans de prison ferme et une amende de 250'000 dollars (environ 238'000 francs).
hend avec Philippe Revaz et agences