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UBS déplorait l'obstination de Raoul Weil à conserver les clients fraudeurs

L'ancien banquier d'UBS Martin Liechti est l'atout majeur de la justice américaine contre Raoul Weil. [EPA/Keystone - Sam Dupont]
L'ancien banquier d'UBS Martin Liechti est l'atout majeur de la justice américaine contre Raoul Weil. - [EPA/Keystone - Sam Dupont]
Martin Liechti, le témoin à charge contre l'ancien banquier, a affirmé qu'UBS déplorait l'obstination de Raoul Weil à conserver les comptes des clients américains qui cherchaient à frauder le fisc.

UBS était "frustrée" par l'obstination de Raoul Weil à conserver les comptes d'Américains qui cherchaient à frauder le fisc, a affirmé lundi Martin Liechti, témoin à charge contre l'ancien banquier.

"Il nous a fallu beaucoup de temps" pour le convaincre de la gravité de la situation, a affirmé le témoin, cité à comparaître par la justice fédérale dans le procès intenté à Raoul Weil qui se tient en Floride.

Jusqu'à 5 ans de prison

Il s'agissait du quatrième jour de témoignage pour cet ancien responsable des opérations d'UBS en Amérique du Nord.

Le gouvernement fédéral compte sur Martin Liechti pour établir la culpabilité de Raoul Weil et prouver qu'il a aidé 20'000 clients américains à échapper au fisc, le privant de 20 milliards de dollars de recettes. Il risque jusqu'à cinq ans de prison.

Les avocats de la défense soutiennent que les irrégularités ont été commises par des subalternes sans que Raoul Weil ne soit au courant.

agences/fb

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Témoignage contradictoire

Les avocats de la défense ont tenté de démontrer lundi les contradictions du témoignage de Martin Liechti.

Ils ont ainsi relevé que celui-ci avait affirmé que les irrégularités concernant les clients avaient été portées à la connaissance de Raoul Weil au début de 2002 quand ce dernier était chef des opérations d'UBS en Europe et qu'il n'avait pas de rôle dans les opérations aux Etats-Unis.

De la même façon, ils se sont interrogés sur le fait que Martin Liechti ne se souvienne pas de courriers électroniques qui lui sont attribués et présentés comme preuve mais, en revanche, de conversations avec Raoul Weil dont il n'y a aucune trace écrite.

Ressentiment en question

Lors de ses précédentes dépositions la semaine dernière, Martin Liechti avait décrit Raoul Weil comme un banquier ambitieux qui avait peur de perdre les comptes de ses clients aux Etats-Unis.

Mais la défense l'a accusé d'avoir du ressentiment contre son ex-chef pour ne pas avoir connu une ascension aussi rapide que lui.