La vente de matériel de guerre à l'étranger est en hausse à fin du 3e trimestre de 2014. Cette hausse intervient avant que l'assouplissement de la législation en la matière n'entre en vigueur le 1er novembre.
L'industrie de l'armement en Suisse a engrangé 342,7 millions contre 300 millions à la même période l'an dernier, apprend-on mardi en lisant les statistiques des exportations d'armes, publiées par l'Administration fédérale des douanes.
Loi assouplie
Les ventes pour l'Allemagne, toujours en pole position, ont presque doublé, celles pour l'Indonésie et Bahreïn ont pris l'ascenseur, passant respectivement à 53,3 millions (contre 130'841 francs à la même période l'an dernier) et à 13,2 millions (3,1 millions).
La tendance devrait s'accélérer dès le 1er novembre en raison de l'assouplissement de la législation. Les demandes d'autorisation seront évaluées au cas par cas. La loi actuelle, plus sévère, interdit catégoriquement l'exportation dans de nombreuses situations.
ats/jgal
Le GSsA critique ce commerce
Le Groupement pour une Suisse sans armée (GSsA) s'inquiète des ventes à l'Arabie saoudite, au Qatar et à la Turquie, indique-t-il dans un communiqué mardi.
A la fin du 3e trimestre, la Suisse a vendu pour 6,8 millions de matériel de guerre à ces trois pays. Or, souligne le GSsA, non seulement la situation des droits humains sur place est alarmante, mais en plus ces pays sont soupçonnés de fournir des armes à l'EI ou d'en avoir livrées.