"On voulait mettre UBS à genoux et forcer le gouvernement suisse à abandonner le secret bancaire, objectif qui a abouti", déclare dimanche dans une interview à la NZZ am Sonntag l'ex -numéro 3 d'UBS Raoul Weil, blanchi d'accusations d'aide à la fraude fiscale par la justice américaine.
Pour lui, son cas a démontré que les comptes non déclarés sont en principe "complètement légaux". "Si la décision était tombée plus tôt, probablement moins de banques suisses se seraient déclarées dans la catégorie 2 du programme américain de régularisation fiscale", relève-t-il.
Victime d'intimidation
Raoul Weil se montre dur avec le ministère public américain. Il affirme avoir été victime d'intimidation. "On voulait me cuisiner à petit feu", s'insurge-t-il.
Il s'étonne aussi dans le journal dominical que la justice suisse ne poursuive pas les témoins de l'accusation, qui ont passé un accord avec la justice américaine pour donner des informations sur les clients d'UBS en dépit du secret bancaire.
ats/fisf