Les 30 plus grandes banques du monde, dont Credit Suisse et UBS, devront se conformer à des règles de capital plus strictes d'ici un an. Le Conseil de stabilité financière (FSB), qui réunit banquiers centraux et experts de la régulation financière, a engagé lundi des consultations en ce sens.
Dans son document, le FSB préconise que les banques concernées mettent en réserve l'équivalent de 16 à 20% de leurs actifs pour éponger d'éventuelles pertes.
Un "tournant historique"
Un accord imposant aux mégabanques un montant minimal de capitaux supplémentaires pour absorber sur leurs fonds propres d'éventuelles pertes, constitue un "tournant historique", selon le gouverneur de la Banque d'Angleterre Mark Carney, qui préside aux travaux du FSB.
La nouvelle réglementation ne devrait pas entrer en vigueur avant le début 2019. Le FSB va maintenant recueillir commentaires et propositions d'amendements. L'objectif est de finaliser ce processus avant le sommet du G20 en novembre 2015.
ats/fisf
"Too big to fail"
Une trentaine de très grands établissements bancaires, dont Credit Suisse et UBS, sont souvent désignés comme "too big to fail" - trop gros pour être autorisés à faire faillite.
Le sentiment d'impunité qui en découle peut les pousser à prendre des risques démesurés, indique le FSB.
Depuis la crise des "subprime", qui a obligé les Etats à mettre la main à la poche pour sauver nombre d'établissements, une réflexion est engagée pour que les pertes futures de ces banques soient supportées par l'établissement lui-même et non par le contribuable.