Alors qu'UBS est parvenu mercredi à un accord avec les régulateurs suisses, américains et britanniques en lien avec les enquêtes sur les manipulations des taux de change, le rapport d'enquête britannique publié dans la foulée détaille les agissements du numéro un bancaire helvétique.
D'après cette enquête, certains managers d'UBS étaient "au courant et/ou en partie impliqués" dans les faits reprochés. Ceux-ci ont reçu plusieurs rapports internes qui alertaient sur le comportement de certains traders, en novembre 2010, décembre 2011, février, mars, octobre et décembre 2012.
La direction n'a pas enquêté correctement sur ces avertissements et a mal considéré les risques de méconduites en lien avec les activités de négoce de devises, toujours selon l'autorité britannique FCA (Financial Conduct Authority).
Chats pour échanger
Le rapport d'enquête expose aussi comment des traders des cinq banques concernées ont partagé des informations confidentielles sur des chats électroniques durant plusieurs années pour influencer les marchés. Certains de ces groupes se donnaient même des noms, par exemple "the players".
Contactée par la RTS, UBS n'a pas souhaité commenter cette enquête.
Le rapport d'enquête britannique:
Valentin Tombez
Bonus limités à 200% par la FINMA
La FINMA, l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers, a clos mercredi la procédure à l'encontre d'UBS. Mais elle a pris quelques mesures.
L'une d'elle consiste à limiter la rémunération variable par an, c'est-à-dire les bonus, à maximum 200 % du salaire de base pour une durée de deux ans. Cette mesure s'applique aux employés actifs dans le commerce global de devises et de métaux précieux.
Pour les hauts salaires de la banque d'investissement en Suisse qui touchent des bonus supérieur à 200% de leur salaire de base, cette rémunération doit passer par un processus particulier de contrôle, poursuit le communiqué de la FINMA.