"Nous envoyons un signal fort que ce genre d'ententes et de manipulations (...) ne peuvent pas être tolérées", a indiqué mercredi Mark Branson, directeur de l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA), dans l'émission Forum de la RTS mercredi.
Mark Branson s'exprimait après l'annonce de la confiscation de 134 millions de francs de bénéfices indûment réalisés par UBS grâce à la manipulation des taux de change.
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Trois autres banques surveillées
Les mesures prises par la FINMA - automatisation du trading, limitation des bonus et vérification par un tiers - "auront des effets plus importants qu'une amende, qui serait infligée aujourd'hui, payée demain et oubliée après-demain", estime Mark Branson.
Interrogé sur les éventuelles irrégularités commises par d'autres banques, dont Credit Suisse, il minimise: "Nous avons surveillé en particulier trois banques. Nous avons trouvé des irrégularités, mais elles ont pu être corrigées. Celles-ci n'étaient pas de la même envergure que celles observées chez UBS."
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dk
Mark Branson nie tout conflit d'intérêt
Ancien haut dirigeant d'UBS, Mark Branson a réfuté tout conflit d'intérêt entre son ancienne fonction et l'enquête de la FINMA.
"Je n'étais jamais impliqué dans les affaires de devises et, dès 2008, j'étais actif dans la gestion de fortune et les affaires suisses", a-t-il indiqué à la RTS.
Interrogé sur son sentiment au moment d'infliger les sanctions à UBS, Mark Branson a rétorqué: " Cela n'a rien à voir avec les sentiments."