Après six ans de récession profonde, la Grèce a enfin renoué avec la croissance, avec deux trimestres consécutifs de nette hausse du produit intérieur brut (PIB) en un an, rassurant le gouvernement à la veille d'une nouvelle période politique sensible.
Période de crise dépassée
Le PIB a ainsi augmenté de 0,4% au deuxième trimestre et de 1,7% au troisième par rapport aux périodes correspondantes de l'an passé, et en données non corrigées des variations saisonnières, a indiqué vendredi le service des statistiques grec Elstat.
"C'est un indice positif pour l'économie du pays, qui prouve qu'on laisse derrière nous la période extrêmement douloureuse de la crise", a estimé Georges Pagoulatos, professeur d'économie et politique européenne à Athènes.
L'économiste explique que ce progrès est aussi "symbolique" pour l'image du pays, première victime de la crise de la dette dans la zone euro en 2010 et sous tutelle depuis de ses créanciers (UE, Banque centrale européenne et FMI).
afp/kkub
Le PIB de l'UE également en hausse
Le PIB de la zone euro s'inscrit en hausse de 0,2% au troisième trimestre, selon Eurostat.
La croissance est faible, mais meilleure que prévue, puisque les analystes tablaient sur une croissance de 0,1%.
Parmi les motifs de satisfaction figure l'Espagne, dont le PIB progresse de 0,5% au troisième trimestre.
Plus modeste, mais aussi plus inattendue, la progression de 0,3%en France.
En revanche, la croissance ne dépasse pas 0,1% en Allemagne, qui évite de justesse la récession après un recul de 0,1% au trimestre précédent