Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a justifié vendredi la pratique du "tax ruling" (rescrit fiscal) dans son pays, le Luxembourg, par le besoin de "diversifier" une économie longtemps dépendante du secteur de l'acier. "Nous n'avions pas d'autre choix", a-t-il dit.
Dépendance au secteur financier
La pratique du rescrit fiscal permet à une entreprise de demander à l'avance comment sa situation fiscale sera traitée dans un pays, et est utilisée par les multinationales pour faire de l'optimisation fiscale. Interrogé pour savoir ce qu'il ferait s'il pouvait revenir en arrière, Jean-Claude Juncker a affirmé qu'il aurait "fait la même chose".
"Mais j'aurais examiné avec plus d'attention ces 'tax rulings', j'aurais changé la loi pour que le ministre des Finances puisse en être informé. Ce que la loi luxembourgeoise ne permet pas", a-t-il insisté dans cet entretien accordé à huit titres de presse européens. Il a souligné la "dépendance" du Grand-Duché au secteur financier.
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