![EON va à l'avenir se concentrer sur les énergies renouvelables. [EPA/Keystone - Julian Stratenschulte]](https://img.rts.ch/articles/2014/image/g82isl-26053976.image?w=1280&h=720 "EON va à l'avenir se concentrer sur les énergies renouvelables. [EPA/Keystone - Julian Stratenschulte]")
Le géant allemand de l'énergie EON réorganise totalement ses activités
Le numéro un allemand de l'énergie EON a annoncé dimanche soir une cession géante et plusieurs milliards d'euros de dépréciations. Le groupe se tourne vers les énergies renouvelables.
Mastodonte de l'énergie avec plus de 120 milliards d'euros de chiffres d'affaires annuel et 60'000 salariés, le groupe allemand EON est arrivé à la conclusion que son modèle d'un "large éventail d'activités ne correspond plus aux nouveaux défis", a expliqué dimanche son patron, Johannes Teyssen.
Il a annoncé la cession de ses actifs en Espagne et au Portugal à l'australien Macquarie, investisseur spécialisé dans les infrastructures et l'énergie, pour 2,5 milliards d'euros.
Réorientation radicale
Le groupe entame une réorientation stratégique qui le verra tourner le dos à ses activités de production conventionnelle d'électricité au profit des énergies renouvelables. Ce nouvel EON allégé comptera environ 40'000 salariés. Les activités traditionnelles de production d'électricité seront réunies dans une société séparée.
De nouvelles dépréciations de 5,4 milliards de francs au quatrième trimestre témoignent des difficultés persistantes du groupe.
ats/afp/vtom
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Victime de la transition énergétique
Comme son rival allemand RWE, le suédois Vattenfall ou encore le français GDF Suez, EON a vu la rentabilité de ses centrales fossiles s'étioler, jusqu'à devoir en fermer certaines. Le groupe est victime de la transition énergétique et de prix du courant au plus bas sur les marchés de gros.
Charbon et surtout gaz n'arrivent pas à tenir tête aux énergies renouvelables subventionnées et prioritaires dans l'alimentation du réseau.
Les centrales nucléaires du groupe sont en outre promises à la fermeture, alors que l'Allemagne a décidé de se passer du nucléaire d'ici 2022.