Des dirigeants appartenant à six des principales entreprises brésiliennes de construction mécanique ont été inculpés pour avoir constitué un cartel qui transférait des rétrocommissions du géant public pétrolier Petrobras vers le parti de la présidente Dilma Rousseff.
Ces dirigeants ont également été inculpés de corruption et de blanchiment d'argent dans cette affaire paraissant embarrassante pour le gouvernement brésilien moins de deux mois après l'élection présidentielle.
Coalition menacée
L'affaire, qui consistait pour les sociétés à verser des pots-de-vin pour obtenir des contrats avec Petrobras, pourrait impliquer plusieurs dizaines d'hommes politiques et fragiliser le gouvernement de Dilma Rousseff contrainte de compter sur une coalition affaiblie avant le début de son deuxième mandat le 1er janvier.
Les enquêteurs cherchent à récupérer plus de 430 millions de francs des sociétés impliquées. Les dirigeants d'autres entreprises de construction mécanique pourraient être inquiétés.
agences/br
Dilma Rousseff n'a rien vu
"Nous menons une guerre contre l'impunité et la corruption", a déclaré le procureur devant la presse.
"La victime de ce complot est Petrobras", a-t-il ajouté. Dilma Rousseff fut présidente du conseil d'administration de Petrobras de 2003 à 2010, période au cours de laquelle les enquêteurs pensent que plus de 3,6 milliards de francs auraient été transférés de Petrobras vers le Parti des travailleurs.
La présidente brésilienne dément avoir eu connaissance de ces pratiques et réfute toute implication.