Les prix du pétrole ont fini sous le seuil psychologique des 60 dollars le baril pour la première fois depuis la mi-juillet 2009 à New York, dans un marché plombé par une offre surabondante et des perspectives de demande moroses.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier a clôturé jeudi à 59,95 dollars, du jamais vu depuis plus de cinq ans sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), en baisse de 99 cents par rapport à la veille.
"Nouvelle étape"
"On a franchi une nouvelle étape", avec une clôture sous les 60 dollars, a commenté James Williams, expert énergétique pour WTRG Economics.
Après des mois de déroute, le baril d'or noir coté à New York a chuté de 44% depuis son dernier pic de la mi-juin, de 106,91 dollars en clôture.
"Bas, encore plus bas", les cours de l'or noir ne semblent pas avoir encore trouvé de plancher, a commenté Matt Smith, de Schneider Electric.
ats/afp/fxl
Trop d'offre par rapport à la demande
"C'est ce qui arrive lorsque l'on a 2 millions de barils par jour (mbj) d'offre en trop par rapport à la demande, ce qui pèse sur le marché" et "alors que l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) ne montre aucun signe de réduction de production ou de réunion anticipée", a expliqué James Williams.
Croissance de la demande plus timide en 2015
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a abaissé vendredi sa prévision de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2015, la reprise économique restant timide malgré la dégringolade des prix de l'or noir dans un contexte de surabondance de l'offre.
La consommation de pétrole devrait croître de 900'000 barils par jour l'an prochain pour atteindre 93,3 millions de barils par jour (mbj), contre une anticipation précédente de 93,6 mbj, détaille l'AIE dans son rapport mensuel de décembre. Elle a maintenu à 92,4 mbj sa prévision de demande pour 2014.