A peine 5% des PDG des plus grandes sociétés mondiales sont des femmes. Plus l’entreprise est grande, plus il est rare qu’elle soit dirigée par une femme, selon un rapport réalisé dans 80 pays et publié lundi à Genève par l'Organisation internationale du travail (OIT).
Si les femmes détiennent et gèrent plus de 30% des entreprises au niveau mondial, on les trouve le plus souvent dans les micro et petites structures.
Norvège en tête
Selon une enquête citée par l'OIT, la Norvège détient la plus forte proportion de sociétés (13,3%) ayant une femme à la présidence de leur conseil d’administration. Elles y sont plus de 4% dans quatre pays (Finlande, Grande-Bretagne, Norvège et Suède) et entre 10 et 20% dans 13 pays, dont la Suisse, les Etats-Unis, la France et l'Allemagne
La Suisse est au 44e rang mondial pour la part des femmes cadres, avec une proportion de 33,2% (23% en 2000). Ce classement est dominé par la Jamaïque, avec 59,3% de femmes, tous postes de direction confondus.
ats/jvia
La parité dans 100 à 200 ans ?
Selon le rapport de l'OIT, des “barrières invisibles” subsistent avec la concentration des femmes dans certains types de fonctions dirigeantes comme les ressources humaines, la communication et l’administration.
Le "plafond de verre" est toujours intact, constate l'OIT. Si rien n’est fait, il faudra 100 à 200 ans pour obtenir la parité au sommet de la hiérarchie des entreprises.
Recommandations
Le rapport recommande de prendre des mesures en faveur de l'égalité hommes-femmes au niveau de la direction des entreprises: plus grande flexibilité du travail pour gérer à la fois obligations familiales et professionnelles, aide à la garde d'enfant, protection de la maternité.
Il préconise un changement des mentalités, dont la lutte contre le harcèlement sexuel.