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"Le taux plancher doit rester le pilier de la politique monétaire suisse"

Notre invité, Jean-Pierre Danthine, vice-président BNS
L'invité de TTC, Jean-Pierre Danthine, vice-président de la BNS / T.T.C. (Toutes taxes comprises) / 5 min. / le 12 janvier 2015
Le vice-président de la Banque nationale suisse (BNS), Jean-Pierre Danthine, a confirmé lundi à l'émission TTC les orientations concernant le taux plancher et évoqué le pouvoir des banquiers centraux.

Invité de l'émission de rentrée de TTC sur RTS Un lundi, le vice-président de la Banque nationale suisse (BNS) a confirmé les orientations prises encore mi-décembre concernant le taux plancher. "Nous sommes totalement déterminés. Il y a beaucoup de propositions diverses… C’est quand même une mesure de politique monétaire extraordinaire qui dure maintenant depuis 3 ans. Nous avons fait un point de la situation il y a moins d’un mois, nous avons revu l’ensemble des paramètres et nous sommes convaincus que le taux plancher doit rester le pilier de notre politique monétaire", a indiqué Jean-Pierre Danthine, répondant ainsi à ceux - notamment le patron de la banque Raiffeisen - qui disent qu’il faut lâcher du lest sur le taux plancher.

Abordant le thème de la déflation, le vice-président de la BNS a "Même Monsieur Draghi relativise la problématique. Nous ne sommes pas dans une spirale déflationniste. Les pressions inflationnistes sont extrêmement faibles, mais évidemment lorsque l’on a un objectif quantitatif comme la Banque centrale européenne d’être proche des 2% d’inflation et que l’on se retrouve à 0,3%, on est loin du but. Donc, de ce point de vue-là, on ne satisfait pas son mandat."

"Les banquiers centraux ne sont pas les rois du monde"

Répondant à une question sur le pouvoir des banquiers centraux, Jean-Pierre Danthine assure que "nous ne sommes pas les rois du monde. Les banquiers centraux sont des technocrates qui ont un mandat précis, mais c’est vrai qu’ils sont à l’avant-plan, un peu par défaut, par pis-aller, parce que, et je ne parle pas du cas suisse, les politiques n’ont pas agi avec suffisamment de vigueur. Les banquiers centraux se sont par conséquent retrouvés un peu seuls… les seuls à pouvoir encore faire quelque chose avec le sentiment qu’il y avait une obligation de le faire. Ce n’est pas une situation qui est saine.

gax

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