Surprise, catastrophe, tsunami, tempête monétaire: les quotidiens helvétiques voguaient vendredi entre incompréhension et stupeur au lendemain de l'abandon du cours plancher face à l'euro.
Sonnée, la presse suisse hésite vendredi entre incompréhension et stupeur au lendemain de l'abandon par la BNS du cours plancher face à l'euro. Elle estime que la décision fait courir de grands risques à l'économie suisse tout en laissant beaucoup de questions en suspens.
Parlant d'un couac de communication, Le Temps se demande si la BNS n'a pas fait preuve de naïveté et n'a pas oublié son rôle de stabilisateur du marché et de l'économie. La "brutalité de l'annonce risque de faire des dégâts", note le quotidien.
"Un coup de poing dans le foie"
L'annonce de la BNS a fait l'effet d'"un coup de poing dans le foie", coupant le souffle à l'économie, écrit Le Matin. Trois années de certitudes se sont envolées en une heure, ajoute le quotidien.
La BNS déstabilise les marchés, mais il fallait débrancher une mesure devenue dangereuse au fil du temps, remarque 24 Heures. La création de francs à l'infini pour empêcher le renchérissement "s'avère finalement sans issue" en raison des risques inflationnistes, explique L'Agefi.
Tribune de Genève note d'ailleurs que les réserves de la BNS ont été multipliées par dix en quatre ans. Mais le journal genevois voit une capitulation face aux spéculateurs. Cette décision a fait perdre à la banque centrale une partie de sa crédibilité, poursuit-il.
Abandon du taux plancher par la BNS, le jour d'après