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Les banques privées inquiètes pour leur avenir suite à l'abolition du taux plancher

Une partie des banques privées est sérieusement menacée par la conjoncture et les événements. [Gaëtan Bally]
L'abolition du taux plancher inquiète les banques privées / Le 12h30 / 1 min. / le 20 janvier 2015
Les banques privées et de gestion ont exprimé mardi leur crainte pour leur futur, après l'abolition du taux plancher par la BNS, notamment sur une une baisse des revenus et un gel des investissements.

La décision de la Banque nationale suisse (BNS) jeudi d'abolir le taux plancher aura un effet non négligeable sur les banques privées. Selon ces dernières, elle accélérera certainement la consolidation et les fusions dans ce secteur.

Les associations des banques privées et des banques de gestion en Suisse ont exprimé mardi à Berne leur inquiétude devant la presse. Elles s'attendent à des baisses de revenu et à une augmentation des coûts en Suisse.

Cent banques privées en 2020?

Selon Boris Collardi, à la tête de la banque Julius Baer, la Suisse pourrait ne compter plus que cent banques privées d'ici cinq ans. Ces dernières ont déjà fondu d'un quart entre 2005 et 2013. Les banques étrangères présentes en Suisse ont été les plus touchées à ce jour.

Les banques privées ne se montrent toutefois pas catastrophistes. Le nombre de personnes très fortunées étant en augmentation, la gestion de fortune augmentera à l'avenir. Mais pour rester compétitive par rapport aux autres places financières, la Suisse doit améliorer ses conditions cadres, notamment sa fiscalité et l'accès au marché européen, selon les banques privées.

Francesca Argiroffo/kkub

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Investissements gelés?

Dans les banques, comme dans tout industrie d'exportation, la majorité des clients étrangers paient en dollars, euros ou autre monnaie, mais la base de coût est à 80% en francs suisses.

Ces revenus sont amenés à diminuer.

Si des fusions ou des disparitions d'établissements incapables de supporter une augmentation des coûts sont très probables à long terme, à court terme les banques risquent de geler leurs investissements, voire procéder à des licenciements.