Le Ministère public de la Confédération (MPC) enquête autour de la fusion entre les deux cimentiers Holcim et Lafarge, opération qui doit donner naissance au numéro un du secteur. Ses investigations portent sur des soupçons de délit d'initié.
Mouvements suspicieux
La procédure concerne des personnes qui ont obtenu des informations sur la fusion de manière non autorisée, a indiqué à l'ats le MPC, confirmant une information de la NZZ am Sonntag.
L'annonce de la fusion entre le groupe saint-gallois et son concurrent français a eu lieu en avril dernier au milieu d'une séance de la Bourse suisse, après que les actions des deux groupes ont fortement augmenté.
Le Ministère public de la Confédération a alors lancé de premières investigations sur un possible délit d'initié. Les premiers éléments de l'enquête étayent ces soupçons.
Interrogé par le journal alémanique, le Ministère public de la Confédération n'a pas souhaité donner davantage d'informations sur la procédure en cours.
ats/dk
Futur numéro un du secteur
Le mariage entre les deux géants Holcim et Lafarge donnera naissance à un colosse du béton qui pèsera 32 milliards d'euros (environ 33 milliards de francs au cours actuel) de chiffre d'affaires (avant cessions) et comptera 130'000 salariés. Le jour de l'accord de fusion, l'action de Holcim s'est envolée de 7,3%.