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Obama dégaine l'arme fiscale contre le trésor de guerre des multinationales

Barack Obama lors de sa présentation du budget américain 2016. [AFP - JIM WATSON]
Mesure-choc du budget 2016 présenté lundi par Barack Obama, ce prélèvement "exceptionnel" cible une pratique légale ("Tax inversion") mais hautement controversée. - [AFP - JIM WATSON]
Parmi les mesures du budget 2016 présentées lundi, l'administration Obama propose une taxe exceptionnelle de 14% sur le trésor de guerre amassé par les multinationales américaines à l'étranger.

L'administration Obama veut s'attaquer au trésor de guerre amassé par les multinationales américaines à l'étranger en proposant une taxe exceptionnelle de 14%, au risque de braquer les milieux d'affaires et l'opposition républicaine.

Mesure-choc du budget 2016 présenté lundi, ce prélèvement "exceptionnel" cible une pratique légale ("Tax inversion") mais hautement controversée: la possibilité pour les entreprises américaines de stocker indéfiniment une partie de leurs bénéfices à l'étranger, hors de portée du fisc des Etats-Unis.

Quelque 2100 milliards de dollars

Des grands noms de l'industrie américaine (Apple, Google, Microsoft, General Electric, Pfizer...) se sont engouffrés en masse dans cette brèche pour échapper à l'impôt sur les sociétés aux Etats-Unis, le plus élevé parmi les pays industrialisés avec un taux de 35%.

Au fil des années, ces grands groupes ont constitué une montagne de cash estimée à quelque 2100 milliards de dollars.

afp/olhor

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Un deal en deux temps

L'administration Obama propose dans son budget un "deal" en deux parties, qui a toutefois de très maigres chances de voir le jour au Congrès où les républicains sont majoritaires. Une taxe "exceptionnelle" de transition de 14% serait d'abord prélevée sur ces fonds qui pourraient alors être rapatriés en toute légalité aux Etats-Unis. Ces recettes fiscales supplémentaires serviraient à financer un plan d'investissement de six ans dans les infrastructures américaines (routes, ponts, etc..) vieillissantes.
   
Par la suite, les entreprises devront chaque année payer "au moins" 19% sur leurs bénéfices à l'étranger "au moment où ils sont engrangés" et n'auront donc plus la possibilité de différer le paiement de leurs taxes, selon le projet de budget.