Tant les petites et moyennes entreprises que les grandes firmes font part d'une dégradation de leur situation économique, souligne mardi le centre de recherches conjoncturelles KOF de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ).
La production est freinée dans les trois secteurs et le nombre d'employés diminue. Le secteur manufacturier a plus particulièrement souffert du renforcement du franc, notamment les branches des machines et des métaux, de l'électronique et les constructeurs de véhicules. L'indice s'inscrit à -15,3 points en février, contre -0,3 point le mois précédent.
Réduction d'emplois dans les banques
Le solde de l'embauche dans l'industrie, encore à 4,5 en janvier, a plongé à -25 points. Un niveau plus atteint depuis la crise de 2008, souligne le KOF.
Le secteur financier voit également sa situation péjorée, surtout les banques, en raison de l'introduction de taux négatifs par la BNS mi-janvier. Plusieurs établissements prévoient de réduire leurs effectifs.
ats/fme
Nuages à l'horizon
L'économie suisse a connu une croissance de 2% l'an dernier, contre 1,9% en 2013, indique le Secrétariat d'Etat à l'économie mardi.
La hausse du Produit intérieur brut a atteint 0,6% au 4e trimestre.
La consommation privée a freiné à +1% en 2014 contre +2,2% en 2013.
Malgré cette croissance, meilleure qu'escompté, la Suisse doit s'attendre à "un revers conjoncturel majeur" cette année.
Depuis l'abolition du taux plancher, les risques d'une récession ne sont pas exclus, selon Bernard Lambert, chef économiste à la division gestion de fortune de la banque genevoise Pictet, un pessimisme partagé par les économistes de l'institut BAKBASEL.