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"Ceux qui délocalisent à cause du franc fort, je ne les crois pas!"

François Schoch est directeur de First Industries à Crissier et président du groupement suisse de l'industrie mécanique. [RTS/12H45]
Les entreprises profitent-elles du franc fort pour augmenter leurs marges? / Le Journal du matin / 3 min. / le 5 mars 2015
Délocalisations, amélioration de leur marge ou licenciements, le franc fort a justifié certaines dérives, estime le président du groupement suisse de l'industrie mécanique François Schoch.

"Il y a clairement quelque chose qui se passe. C'est vrai que les prix n'ont pas bougé depuis longtemps de la part des sous-traitants. Mais on a le sentiment, quand on voit le nombre de courriers qu'on a reçu après l'annonce de la BNS, que beaucoup d'entreprises utilisent cet élément pour pouvoir améliorer leur marge", a expliqué François Schoch dans Journal du Matin sur la RTS.

"On ne décide pas un déménagement en trois semaines"

Le directeur de First Industries à Crissier se montre par ailleurs très critique face aux mesures de licenciements immédiats ou de délocalisations. "C'est du pipeau, excusez-moi de le dire comme ça. Des plans avaient déjà été faits et le changement de politique n'est qu'un prétexte. Ceux qui délocalisent à cause du franc fort, je ne les crois pas!", a-t-il indiqué.

Ainsi, la délocalisation annoncée par Sonova lui inspire le commentaire suivant: "Je ne les crois pas. vous ne délocalisez pas du jour au lendemain comme ça. C'est matériellement impossible de décider d'un déménagement en trois semaines."

Répercuter l'augmentation du temps de travail sur les prix

A propos des augmentations du temps de travail décidées chez Tornos ou Stadler Rail, François Schoch préfère inverser la logique: "Je suis content pour ces deux entreprises, parce que si elles augmentent le temps de travail gratuitement, c'est qu'elles ont du boulot et donc je ne vois pas où est le problème de la crise."

Le président du groupement suisse de l'industrie mécanique souhaite maintenant voir si l'effort consenti par les employés sera réellement répercuté sur le prix de leur machines pour qu'elle soient plus concurrentielles.

Francesca Argiroffo/jzim

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