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Année record pour la construction avant un recul attendu en 2015

Un compromis semble se dessiner pour l'application de la Lex Weber. [Keystone - Arno Balzarini]
La construction de logements devrait pâtir de l'application de la Lex Weber. - [Keystone - Arno Balzarini]
Le secteur principal de la construction en Suisse a enregistré un chiffre d'affaires record de 20,1 milliards de francs l'an dernier, mais la branche estime avoir dépassé son zénith.

La croissance est due surtout aux affaires réalisées pendant le premier semestre, caractérisé par un temps doux, relève la Société suisse des entrepreneurs (SSE) mardi dans son enquête trimestrielle. La branche a subi un recul de 7% au 4e trimestre à 5,1 milliards de francs.

Les entrées de commandes ont progressé en 2014 de 3,7%, mais ont stagné (+0,8%) durant la période octobre-décembre. "L'activité de construction a dépassé son zénith", écrit l'association faîtière.

Fin de l'embellie

Le logement a enregistré une hausse de 2,3% au 4e trimestre. Les chiffres d'affaires affichent une croissance de 6,6% pour l'ensemble de l'année grâce aux bonnes conditions météo au premier semestre.

Mais les commandes ont diminué de 10,5% au 4e trimestre. Les perspectives dans le logement se sont "sensiblement assombries". Les réserves de travail du secteur étaient en recul de 11,1% à la fin de l'année.

A fin 2014, la branche employait 73'500 personnes à plein temps, dont plus de la moitié d'étrangers (53,3%).

ats/cab  

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Fin de cycle

La SSE estime qu'un long cycle de croissance s'est achevé dans la construction. Elle en veut pour preuve le fait que les projets pour le premier trimestre 2015 sont inférieurs de 12,6% à leur niveau de 2014.

L'association ne prévoit pas pour autant un effondrement. Le secteur du logement ne devrait plus stimuler l'activité.

Un recul massif de la construction de logements dans les régions touristiques devrait s'amorcer avec la mise en oeuvre de l'initiative sur les résidences secondaires.

Quant aux effets de l'appréciation du franc, il est pour l'heure encore difficile d'en évaluer les conséquences.