Caran d'Ache affiche une pérennité à toute épreuve, et c'est un argument commercial qui n'a pas de prix. "C'est ce que recherchent toutes les marques aujourd'hui, d'avoir des racines, d'avoir une légitimité, d'avoir une pérennité", souligne Franck Belaich, directeur du Master en marketing du luxe à l'école CREA Inseec de Genève. "C'est ce qui a donné naissance à des outils en communication qui font florès, comme le story telling. Les marques qui n'ont pas de passé inventent un passé."
La tradition fait vendre
Pièce montée ornée d'une bougie à trois chiffres, ballons rouges et rubans d'anniversaire: les vitrines des revendeurs de Suisse et d'Europe sont à l'identique à l'occasion de ce centenaire. De quoi véhiculer une image traditionnelle qui fait vendre aujourd'hui.
L'industrie du luxe ancrée dans le temps
"Les marques, tous secteurs confondus et à fortiori dans le luxe, ne travaillent qu'une seule chose, c'est le rapport au temps", poursuit Franck Belaich. "On ne peut pas aujourd'hui lancer de nouvelles marques de luxe sans jouer avec ce levier, qu'il soit réel comme chez Caran d'Ache ou qu'il soit complètement préfabriqué, inventé avec des story telling quelconques."
Estelle Braconnier/oang
Une entreprise discrète
La publication du dernier chiffre d'affaires de Caran d'Ache remonte à 2005, avec un montant supérieur à 100 millions de francs.
50% de ce chiffre est aujourd'hui réalisé à l'étranger, essentiellement sur le continent européen.
Caran d'Ache emploie près de 300 personnes dans le canton de Genève.