Modifié

Large soutien européen et suisse à la Banque asiatique d'investissement

Christine Lagarde a fait savoir que le FMI serait "ravi" de coopérer avec l'AIIB. [Reuters - Jason Lee]
Toujours plus de soutien à la Banque asiatique d’investissement AIIB / Le Journal du matin / 1 min. / le 26 mars 2015
De plus en plus de pays, dont la Suisse, apportent leur soutien à la nouvelle banque asiatique d’investissement lancée par la Chine et qui se veut une alternative à la Banque mondiale.

Malgré les mises en garde des Etats-Unis, plus d'une trentaine de pays - dont la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne, l’Italie et la Suisse - se sont déjà annoncés pour rejoindre la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (AIIB). La nouvelle institution a même reçu la bénédiction de la patronne du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde.

Cette nouvelle institution financière, qui devrait être dotée d’un capital de 100 milliards de dollars, est le symbole de la montée en puissance de la Chine sur la scène internationale.

Washington craint un manque de transparence dans les projets et des standards de gouvernance trop bas, au niveau social ou écologique. Et l'Europe, dans un premier temps, s’était rangée à ses côtés. Mais ces derniers jours, compte-tenu d'une économie européenne encore morose, plusieurs pays européens se sont mis sur les rangs.

Intérêt suisse apprécié à Pékin

Et la présence de la Suisse a été très largement remarquée en Chine. Elle a même valu à l’ambassadeur suisse à Pékin Jean-Jacques de Dardel une apparition à la télévision chinoise.

La Suisse veut entrer dans le jeu, même s'il est largement contrôlé par Pékin qui y voit une alternative au FMI et à la Banque mondiale, dans lesquels la Chine se sent sous-représentée.

"Nous ne voulons pas utiliser notre argent pour diriger l’AIIB (…), la Chine n’aura pas de droit de véto par son simple vote", explique Sun Lijian, directeur du centre de recherche financier de la prestigieuse université de Fudan à Shanghai.

Raphaël Grand/oang

Publié Modifié

Washington pris au dépourvu

"Les Etats-Unis ont été totalement pris au dépourvus par le flot de pays qui se bousculent pour rejoindre l'AIIB", a affirmé à l'AFP Eswar Prasad, ancien directeur du département Chine au FMI, pointant "un déclin" de l'influence américaine sur l'agenda économique mondial.

En coulisses, l'administration Obama avait pourtant mené un intense lobbying contre le projet de son rival chinois, dévoilé en octobre et accusé par avance de vouloir saper les standards internationaux sur le développement.