"Il faut arrêter de se faire des illusions sur la possibilité de trouver un compromis entre des quotas et la libre circulation. Il faudra qu'on se repose la question de manière plus générale", a indiqué jeudi Patrick Odier dans le 12h30.
Le président de l'Association suisse des banquiers (ASB) estime par ailleurs que le dialogue exploratoire engagé entre la Suisse et l'Union européenne permettra d'être "prêt, au moment où cette solution sera trouvée et sera favorable, pour tout de suite avancer sans avoir perdu trop de temps."
"L'excuse électorale n'en est pas une"
Aux yeux de Patrick Odier, il ne fait donc aucun doute que la Suisse passera par un nouveau vote pour rectifier le tir après le scrutin du 9 février 2014 "contre l'immigration de masse", dont l'application met à mal la libre circulation des personnes entre la Suisse et l'Europe.
Quant au fait que cette option n'est pas encore prioritaire dans l'agenda politique helvétique, le président de l'ASB précise que "la question européenne n'est pas une question avec laquelle on joue. C'est une question essentielle pour le bien-être de la population suisse. Il est donc extrêmement important qu'elle fasse rapidement l'objet d'un débat public". "L'excuse électorale n'en est pas une", conclut-il.
Dans le secteur de la banque privée, les réglementations et les exigences de l'étranger se multiplient et la consolidation dans le secteur se poursuit, comme l'indique une étude de KPMG.
jzim