Depuis 2010, la proportion de femmes au sein des conseils d'administration a augmenté de 50%, passant de 10% à 15% en 2015. Selon les patrons, la croissance devrait s'accélérer pour se situer autour de 30% en 2020, objectif du Conseil fédéral.
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"Les équipes mixtes sont plus performantes, notamment aussi dans les conseils d'administration", selon Valentin Vogt, président de l'UPS. Reste à trouver les femmes ayant les compétences requises pour faire coïncider l'offre et la demande.
Deux listes de noms
Dans cet objectif, les patrons ont dressé deux listes: un premier catalogue de 200 femmes déjà membres du conseil d'administration de grandes sociétés et un autre de 200 administratrices potentielles.
La liste ne se prétend pas exhaustive, mais elle comporte des personnalités de toutes les branches principales de l'économie (tourisme, banques, industrie, santé, ...).
Côté romand, y figurent notamment l'ancienne ministre jurassienne Anita Rion (PLR), la présidente de la BCN Manuela Surdez et la secrétaire générale du CHUV Inka Moritz.
ats/dk
La Suisse, mauvais élève?
La Suisse a mauvaise presse en matière de perspectives d'avancement professionnel pour les femmes. Cette réputation est toutefois un brin exagérée, selon une analyse des chiffres.
Dans les pays occidentaux, les femmes représentent en moyenne 32% des cadres. La Suisse est très légèrement au-dessus, très loin toutefois des Etats-Unis. La France et la Grande-Bretagne font aussi mieux, tandis que la Suède, l'Allemagne ou le Danemark sont en dessous.
En ce qui concerne les conseils d'administration, en revanche, les Nordiques sont les bons élèves. La référence est la Norvège, où le taux d'administratrices frôle les 40%, Oslo ayant introduit des quotas il y a 12 ans.
En Suisse, un administrateur sur sept est une femme, en dessous de la moyenne des pays occidentaux. Les cancres: Grèce, Portugal ou Luxembourg.