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La corruption a coûté 2 milliards de dollars au brésilien Petrobras

Une plateforme de la compagnie dans la baie de Guanabara au Brésil. [Leo Correa]
Une plateforme de la compagnie dans la baie de Guanabara au Brésil. - [Leo Correa]
Le plus vaste scandale de corruption de l'histoire du Brésil a coûté plus de 2 milliards de dollars au géant pétrolier étatique Petrobras, qui divulgue ses résultats financiers 2014 pour retrouver la confiance perdue.

En présentant mercredi soir avec plusieurs mois de retard ses résultats financiers audités pour l'année 2014, Petrobras a annoncé dans la soirée une perte de 21 milliards de réais, dont un tiers environ lié à la corruption.

Sur ce total, il a ainsi évalué à 6,2 milliards de réais (2,05 milliards de dollars américains) le préjudice porté à la compagnie par le vaste système de corruption généralisé qui fonctionnait en son sein depuis au moins 2004 et sur laquelle la police et la justice brésilienne enquêtent tous azimuts.

Gouvernement touché

Ce scandale fait trembler sur ses bases le gouvernement de la présidente de gauche Dilma Rousseff, difficilement réélue en novembre.

Il a suscité des manifestations de Brésiliens réclamant sa destitution, une option également évoquée par certains partis d'opposition.

afp/br

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Publication attendue

La publication de ces résultats est "un pas fondamental en direction du recouvrement de la pleine crédibilité de la compagnie", a déclaré le nouveau président de Petrobras, Aldemir Bendine, lors d'une conférence de presse au siège du groupe à Rio de Janeiro.
"A partir de maintenant, Petrobras garantit à nouveau la normalité de ses relations avec ses investisseurs. Nous divulguons avec transparence et clarté les chiffres de 2014", a-t-il insisté.

Parti des travailleurs visé

Des contrats avaient été passés avec 27 entreprises sous-traitantes regroupées au sein d'un cartel illicite.
Ces entreprises se répartissaient les marchés Petrobras en payant à tour de rôle des pots-de-vin à d'anciens directeurs de la compagnie en échange de contrats.
Une partie de ces commissions étaient reversées à des personnalités politiques, en majorité des parlementaires, députés ou sénateurs, de la coalition de centre-gauche au pouvoir, selon l'enquête qui bat son plein.
L'un des accusés est l'ex-trésorier du Parti des travailleurs, Joao Vaccari, qui a démissionné la semaine dernière après son placement en détention provisoire.