"Le citron est déjà complètement pressé", a indiqué vendredi Oliver Müller, directeur de Swissmechanic (branche MEM des machines, de l'électronique et de la métallurgie) en présentant les résultats d'une enquête portant sur les petites et moyennes entreprises (PME) de la branche.
Malgré le contexte, les PME sont tout de même quatre sur dix à qualifier l'évolution récente de leurs chiffres d'affaires de satisfaisante. Reste que "16% des entreprises sondées ont licencié. Nous estimons que ces mesures ont déjà coûté 2000 emplois", a ajouté Oliver Müller.
Choc dur à digérer
Selon une autre enquête, publiée par la société Staufen, la majorité des entreprises suisses n'ont pas encore digéré le choc de la suppression du taux plancher. Six sur dix s'attendent à des effets négatifs sur leurs affaires.
Ces cinq dernières années, presque toutes les entreprises ont pris des mesures pour lutter contre le renchérissement du franc. Malgré ces efforts, 55% des sondés estiment n'avoir obtenu que de maigres résultats.
Les entreprises les plus importantes envisagent de supprimer des emplois et de délocaliser leur production à l'étranger, a encore révélé l'étude réalisée auprès de 86 entreprises.
ats/gchi
Des mesures multiples
Pour l'heure, la parade contre franc fort consiste à augmenter le temps de travail, à recourir au chômage partiel et à optimiser les processus de production.
Le relèvement du temps de travail a convaincu en l'état 15% des entreprises, selon Oliver Müller. En ce qui concerne des diminutions de salaires, le tabou a déjà été levé par 4% des acteurs de Swissmechanic, avec l'accord des employés.