C'est l'économiste anglais Max Roser de l'Université d'Oxford qui l'affirme: depuis deux siècles, le déclin de la pauvreté est flagrant. Et cette amélioration est à mettre aujourd'hui encore sur le compte de l'industrialisation.
"La baisse qu'on voit aujourd'hui peut toujours être attribuable à cette transformation structurelle qui a d'abord eu lieu dans les pays industrialisés et dans les pays où plus récemment la pauvreté a diminué, comme la Chine", souligne Claire Harasty, spécialiste de la politique de l'emploi au Bureau international du travail (BIT).
L'Afrique toujours à la traîne
Selon la Banque mondiale, qui s'est donnée pour objectif de faire disparaître l'extrême pauvreté dans le monde d'ici 2030, le pourcentage de population vivant dans l'extrême pauvreté est passé de 36% en 1990 à 12% aujourd'hui. Ces progrès flagrants concernent surtout l'Asie. L'Afrique, de son côté, reste le continent qui représente la plus grosse marge de progression.
"Il faut quand même souligner que la pauvreté est loin d'avoir disparu", poursuit Claire Harasty. Elle reste quand même très élevée dans certaines régions du monde, notamment en Afrique subsaharienne où le nombre de pauvres a augmenté. Et "on voit que les inégalités entre les plus riches et les plus pauvres ont augmenté", souligne la spécialiste du BIT.
Estelle Braconnier/oang