Interrogé par la RTS en marge de la Journée de l'innovation et des PME organisée mardi à l'EPFL à Lausanne, Ernesto Bertarelli estime que la Suisse a démontré qu'elle était "plus compétitive, plus active et plus compétente" que nombre de ses voisins dans plusieurs domaines.
"Il faut se réjouir, mais il ne faut pas être dupe: nos ambitions doivent être des ambitions qui vont au-delà de notre taille", poursuit l'entrepreneur. Selon lui, "la vraie concurrence, elle se trouve aux Etats-Unis, en Chine, dans les pays du Moyen-Orient, qui ont des capitaux énormes".
Pas assez de moyennes entreprises
Dans le domaine des sciences de la vie - l'une des passions avouées d'Ernesto Bertarelli -, l'Arc lémanique est très bien placé, estime le Genevois. "Ce sont de petits succès, des succès à la taille helvétique, pas des succès de taille planétaire", relève-t-il.
Et le milliardaire de louer le système helvétique, bénéfique pour les petites comme pour les grandes entreprises: "On a une recette pour les attirer, on a une recette pour les garder, on a une recette pour les faire grandir."
Seule ombre au tableau, selon Ernesto Bertarelli, le manque de firmes de taille moyenne en Suisse.
dk
La Suisse romande, capitale de la santé?
La journée de l'innovation et des PME 2015 s'est tenue au SwissTech Center de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) en présence de nombreux acteurs de l'économie, de la politique et du monde académique.
Au coeur de cette journée, une question très ambitieuse: comment faire pour que la Suisse romande soit la capitale mondiale de l'innovation dans le domaine de la santé?
Outre Ernesto Bertarelli, le vice-président du groupe pharmaceutique Roche André Hoffmann et le président de l'EPFL Patrick Aebischer ont participé à la table ronde.