Après de longs mois de négociations, les autorités américaines et britanniques devraient annoncer ce vaste accord en matinée, heure américaine, selon des sources proches du dossier.
Les pénalités financières s'élèveront, selon elles, à plusieurs centaines de millions de dollars pour les établissements ayant joué un rôle mineur dans ce "cartel", et jusqu'à un milliard de dollars pour ceux dont la place est importante sur le marché des changes, sur lequel transitent chaque jour quelque 5300 milliards de dollars.
Retrait de l'immunité d'UBS
La banque suisse UBS joue gros car le département américain de la Justice devrait lui retirer l'immunité qu'il lui avait accordée en 2012 pour avoir été la première à collaborer dans l'affaire des manipulations des taux d'intérêts Libor.
Les régulateurs reprochent aux cambistes de ces grands établissements d'avoir utilisé des forums sur internet et des messageries instantanées pour se concerter de façon indue afin d'infléchir un taux de référence du marché des changes.
afp/fb
Plaider coupables symbolique
Très critiqué par des élus et le grand public qui lui reprochent de ne pas avoir traduit en justice un seul grand nom de Wall Street, dont les errements sont à l'origine de la crise de 2008, le ministère devrait mettre en avant le fait qu'au moins quatre des cinq banques ont accepté de plaider coupables pour des charges d'antitrust, indiquent les sources.
Cette reconnaissance des faits est purement symbolique parce que ce sont les filiales ou succursales de ces banques qui devraient endosser la responsabilité, selon les sources bancaires.
Cette astuce a le mérite d'éviter à ces banques de perdre leur licence bancaire aux Etats-Unis et surtout à New York.
Scandale mondial
Le scandale des marchés des changes touche la plupart des grandes banques mondiales, dont les françaises BNP Paribas et Société Générale.
Il a rebondi mardi en Afrique du sud avec l'ouverture d'une enquête sur onze banques, dont la britannique Standard Chartered.