Acheter un appartement ou une maison pour le louer et en tirer un rendement, cette pratique aurait doublé en quelques années en Suisse.
Selon les chiffres de l'UBS et du Credit Suisse, cela concerne actuellement 20% des hypothèques. Souvent, elles sont souscrites par des retraités qui disposent d'un certain capital. Au lieu de se contenter des très maigres intérêts actuels, ils préfèrent investir dans la pierre.
Risques accrus
Cette stratégie a été payante, du moins ces dix dernières années: entre 2002 et 2012, les banques estimaient le rendement à 6%. Mais cela n'est plus vraiment le cas. Les spécialistes déconseillent d'investir dans les grandes villes, comme Zurich, Lausanne ou Genève: les prix des appartements y sont actuellement trop élevés en comparaison des loyers. Le bénéfice pour le bailleur est par conséquent faible.
Le système "buy to let" peut être rentable mais il comporte aussi certains risques, comme l'explique Hervé Froidevaux, directeur pour la Suisse romande de l'agence Wuest et Partner. Les prix d'achat sont parfois très élevés et le rendement espéré moindre.
Le montant du loyer ou la solvabilité du locataire peuvent également apporter des soucis au propriétaire.
Delphine Gendre/lan