"Certaines branches d'exportation, comme l'industrie horlogère, se portent cependant toujours bien", indique le patron d'UBS Suisse, Lukas Gähwiler, dans les colonnes de l'hebdomadaire alémanique NZZ am Sonntag. Pour rappel, son établissement prévoit cette année une croissance de 0,5% en Suisse, échappant ainsi de peu à une récession.
Contraction du PIB
Au premier trimestre 2015, le PIB réel a perdu 0,2% par rapport aux trois mois précédents, a publié fin mai le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO). Il s'agit de la première contraction depuis le troisième trimestre 2011, qui s'explique par la réévaluation du franc après le 15 janvier.
Arrimer la monnaie helvétique à un panier de devises, à l'instar de Singapour, est une option, selon le banquier. Mais on peut se demander si la Banque nationale suisse (BNS) peut introduire une telle mesure de manière crédible, si peu de temps après la levée du taux plancher, estime M. Gähwiler.
ats/olhor
L'industrie des machines victime du franc fort
Le franc fort fait tirer la langue à l'industrie suisse des machines, des équipements électriques et des métaux (MEM). Un tiers des entreprises de la branche se trouve déjà en zone déficitaire, souligne le président de la faîtière Swissmem, Hans Hess, dans le même entretien.
Au premier trimestre 2015, les entrées de commandes du secteur ont chuté de 17% sur un an, rappelle M. Hess. L'utilisation des capacités, encore bonne, devrait aussi se péjorer au second trimestre, selon le président. Il table sur des réductions d'horaire supplémentaires au deuxième semestre et de nouvelles suppressions d'emplois.