Dans une lettre publiée lundi pour annoncer le rejet de la seconde offre de rachat de Monsanto, Syngenta a joint à sa réponse l'offre de son concurrent. Celui-ci propose dans ce courrier du 18 avril de créer une nouvelle société, basée au Royaume-Uni, avec un nouveau nom.
Le nom "de la nouvelle compagnie doit refléter sa nature unique et globale", écrit simplement le CEO.
"Monsanto n'a pas une réputation d'ange"
Est-ce une stratégie pour faire oublier ses scandales sanitaires? "Si Monsanto décide de changer le nom de ses produits et de ses sociétés, c'est une question à se poser", explique l'expert en communication Andrea Pedrazzini, directeur de l'agence publicitaire Saatchi & Saatchi à Genève.
"Monsanto n'a pas une réputation d'ange, mais changer de nom est très coûteux et ne passerait pas inaperçu. Pour être efficace, cela doit être accompagné de changements substantiels", poursuit-il.
Contacté mercredi, Monsanto n'avait toujours pas répondu à nos sollicitations vendredi.
La lettre de Syngenta et l'offre de Monsanto (page 7)
vtom
Troisième multinationale la plus détestée
Ces dernières années, de nombreux rassemblements anti-Monsanto ont vu le jour aux Etats-Unis et en Europe.
Ils dénoncent les pratiques du groupe américain, notamment l'utilisation de son herbicide Roundup, qui serait cancérigène, et sa commercialisation d'OGM.
Le journal Le Monde a dressé la liste de ses scandales sanitaires.
Selon un classement relayé par Bloomberg, Monsanto est la troisième multinationale la plus détestée aux Etats-Unis.