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La crise en Russie menace des milliers d'emplois en Suisse

Plusieurs ONG ont dénoncé la décision de Vladimir Poutine. [Alexei Nikolsky/RIA-Novosti, Kremlin Pool Photo via AP]
Les relations entre la Russie et la Suisse se sont refroidies. - [Alexei Nikolsky/RIA-Novosti, Kremlin Pool Photo via AP]
Les conséquences de la crise économique en Russie seront probablement beaucoup plus lourdes que prévu pour les pays de l’Union européenne et la Suisse, révèle une enquête menée par la LENA.

Selon la LENA, une alliance de journaux européens dont font partie la Tribune de Genève, 24 Heures et le Tages-Anzeiger, les tensions liées à la crise ukrainienne pourraient toucher 2 millions d'emplois en Europe.

Quelque 100 milliards d'euros de richesses produites sont ainsi menacées. Les sanctions contre la Russie jouent à cet égard un rôle décisif, selon une étude commandée à l'institut autrichien de recherches économiques, le WIFO.

La Suisse n'est pas épargnée par le ralentissement des exportations vers la Russie. Les quotidiens parlent de pertes annuelles possibles de 800 à 900 millions de francs et de 10'000 à 40'000 emplois menacés dans tous les secteurs dépendant des exportations à long terme.

Commandes en difficulté

Parmi les perdants, l'entrepreneur Peter Spuhler, patron de Stadler Rail, dont la commande de 25 trains pour la ligne entre l'aéroport de Moscou et le centre-ville est menacée. Avec la fin du taux plancher et la crise du rouble, les prix pour les Russes ont crû de 30%.

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fme

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Ouverture glacial du "Davos russe"

Les ambassadeurs permanents auprès de l’UE ont décidé mercredi à l’unanimité de prolonger de six mois les sanctions économiques contre la Russie.

Les comptes des ambassades russes à Bruxelles auraient été gelés jeudi, selon Moscou, la veille de l’ouverture du Forum économique international de Saint-Pétersbourg.

Les relations avec la Suisse ne sont pas plus amicales. Les tensions politiques bilatérales dues à la crise ukrainienne déborderaient sur la sphère économique. Berne n’enverra ainsi aucun conseiller fédéral au Forum économique de Saint-Pétersbourg, le "Davos russe". Moscou a déjà fait savoir sa mesure de représailles: aucun ministre ne participera au véritable Davos l’an prochain.

Certains gagnants

Il y a toutefois quelques gagnants dans cet embargo, selon le Tages-Anzeiger. Des producteurs de viande suisses, par exemple, qui ont vu leur exportation vers la Russie passer de 58 à 258 tonnes ce printemps. Mais il s'agit de secteurs de niches qui sont très loin de compenser les pertes subies par l'économie suisse.

Autre vainqueurs, les géants du commerce de matières premières, selon la Tribune de Genève, qui ont pour coutume de voir fleurir leurs affaires lorsque la situation est "volatile", en volant "au-dessous des écrans radars".