A l'issue d'une conférence sous l'égide de l'ONU de quatre jours dans la capitale éthiopienne, les pays donateurs ont réaffirmé leur objectif de consacrer 0,7% de leur revenu national brut (RNB) à l'aide au développement.
Ces fonds de 2500 milliards de dollars sont nécessaires pour atteindre les 17 objectifs de développement durable que l'ONU est en train de fixer pour 2015-2030, avec l'ambition d'éradiquer d'ici 2030 la pauvreté et la faim dans le monde, tout en maîtrisant le changement climatique.
"Avancée importante" pour Ban Ki-Moon
Le document adopté encourage également la coopération avec le secteur privé et propose des mesures de soutien aux pays en développement pour améliorer leurs politiques fiscales et générer davantage de revenus par la collecte d'impôts.
Pour le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, l'accord constitue "une importante avancée vers un monde de prospérité et de dignité pour tous".
afp/mre
Echec sur la fiscalité des multinationales
L'accord s'est néanmoins fait au prix d'un recul des pays pauvres sur la fiscalité: après d'âpres négociations, ils ont renoncé à la création d'un organisme, chapeauté par l'ONU, de lutte contre l'évasion fiscale
La création de cette instance aurait eu pour mission d'établir de nouvelles normes fiscales internationales dans la lutte contre les flux illicites et l'évasion fiscale, en particulier des multinationales, qui font perdre des dizaines de milliards de dollars par an aux pays pauvres.
L'idée était de mettre fin aux transferts de bénéfices permettant aux multinationales d'échapper à l'impôt dans les pays où elles opèrent, souvent en ayant recours aux paradis fiscaux.
Devant l'inflexibilité des pays du Nord, États-Unis et Royaume-Uni en tête, les pays en développement ont abandonné leur revendication, en raison notamment des appels pressants de l'Ethiopie, hôte de la conférence, qui craignait un échec de la conférence sur son sol.