Selon les derniers chiffres fournis à la SEC, le gendarme boursier américain, la BNS a encore augmenté son exposition au producteur de l'iPhone.
Avec un porte-feuille d'actions américaines dépassant désormais les 38,5 milliards de dollars, la banque centrale helvétique détenait, au 31 juin, 490'041 actions Apple de plus qu'à la fin du premier trimestre 2015. Soit une augmentation de 5,2%.
L'action Apple perd de la valeur
Si au 30 juin la valeur des actions Apple de la BNS était de 1,18 milliard (125 dollars par action), le titre a depuis perdu plus de 7% et se situe à 116 dollars. Malgré cette chute, l'action Apple a gagné environ 70% en deux ans.
Pour rappel, avec le portefeuille actuel de la BNS, chaque mouvement d'un pourcent de l'action Apple modifie le bilan de la banque centrale de plus de 10 millions de francs.
>> Lire : La chute de l'action Apple, une mauvaise affaire à 55 mio pour la BNS
Changement dans le "top 10"
Si Apple reste - de loin - la principale action américaine détenue par la BNS, des changements ont eu lieu dans le "top 10" en terme de valeur.
Désormais troisième, Microsoft est passé devant Johnson & Johnson et se retrouve derrière l'entreprise pétrolière Exxon. General Electric est passé de la 7e à la 5e place. Précédemment 10e, AT&T se retrouve 7e.
Les investissements américains de la BNS représentent 7% du total des actifs de la BNS, excepté l'or, qui s'élevait à la fin juillet à 537,8 milliards de francs, selon des chiffre publiés vendredi.
Marc Renfer
Pas de gestion active
Déjà interrogée par la RTS sur ses décisions d'investissement, la BNS avait expliqué constituer son portefeuille d'actions en ne procédant pas à une sélection de titres, mais "exclusivement à une gestion indicielle", qui consiste à reproduire des marchés.
"Une gestion active du portefeuille d'actions pourrait envoyer des signaux indésirables aux marchés et entraîner une politisation des décisions de placement. Il pourrait en résulter un conflit avec la politique monétaire", avait-elle ainsi expliqué.