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Berlin aurait largement profité de la crise grecque, selon une étude

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras et la chancelière allemande Angela Merkel à Bruxelles, le jeudi 25 juin 2015 à Bruxelles.
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras et la chancelière allemande Angela Merkel à Bruxelles, le jeudi 25 juin 2015 à Bruxelles.
L'Allemagne a fortement profité de la crise économique et financière en Grèce, révèle un institut d'études économiques lundi. Le pays a pourtant adopté une ligne dure vis-à-vis d'Athènes.

Selon l'institut allemand Leibnitz, l'Allemagne a pu réaliser des économies budgétaires de quelque 100 milliards d'euros (107 milliards de francs) depuis le début de la crise grecque en 2010, soit plus de 3% de son produit intérieur brut (PIB).

"Ces économies dépassent le coût engendré par la crise même si Athènes ne rembourse pas entièrement sa dette", écrivent les économistes. "L'Allemagne a donc profité de la situation".

Gros contrats

Les experts ont effectué des simulations en partant du constat que les investisseurs confrontés à une crise économique font le plus possible des placements sûrs. "Durant la crise européenne de la dette, l'Allemagne a profité de cet effet de manière disproportionnée", selon eux.

L'Allemagne a aussi raflé de gros contrats lors des privatisations menées par Athènes depuis 2011 en échange de l'aide financière des Européens notamment.

La société Fraport, associée à un entrepreneur grec, a ainsi racheté 14 aéroports régionaux pour un milliard d'euros.

ats/pym

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Ton très ferme

L'Allemagne a adopté un ton très ferme dans la crise grecque, martelant sans cesse la priorité aux mesures d'austérité malgré l'asphyxie de l'économie hellène.

Elle a même été accusée par certains économistes et responsables politiques d'imposer son "diktat" lors des dernières négociations entre la Grèce et ses créanciers européens mi-juillet en vue d'un troisième plan d'aide.