Cette coopération comprend la fondation d’une société anonyme à laquelle participeront à parts égales les trois entreprises. Celles-ci ont convenu de ne pas révéler les détails financiers de l’opération, communiquent-elles lundi.
Swisscom et Ringier intègrent la majeure partie de leurs activités publicitaires et de leur structure de commercialisation à cette joint venture. Quant à la SSR, elle apporte intégralement sa société de commercialisation publisuisse.
Pas de suppressions d’emploi
Le nom de la société commune n’a pas encore été défini. La société commune projetée comptera environ 290 collaborateurs et elle aura comme CEO désigné Martin Schneider (48 ans), actuellement CEO de publisuisse.
Marc Walder en sera le président du conseil d’administration. La SSR et Swisscom seront représentés au conseil d’administration par Roger de Weck et Urs Schaeppi.
Aucune suppression d’emploi n’est prévue à ce jour.
Démarrage au premier trimestre 2016
Les services de l’entreprise seront ouverts à tous les annonceurs, agences et autres prestataires de l’inventaire publicitaire.
Sous réserve de son approbation par la Commission de la concurrence et du DETEC/Office fédéral de la communication, la nouvelle société entamera ses activités au premier trimestre 2016.
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Renforcer le marché publicitaire suisse
Avec l'accord annoncé lundi, Swisscom apporte sa compétence technologique et les droits de commercialisation de Swisscom TV et de ses plateformes en ligne. Ringier et la SSR intègrent les droits de commercialisation de leurs offres de médias complémentaires et de forte diffusion.
Cette fusion autorise aussi le développement conjoint de nouvelles formes et technologies publicitaires en Suisse. L’objectif déclaré des partenaires est de renforcer le marché publicitaire helvétique face à une concurrence globalisée.
Le syndicat SSM applaudit
Le syndicat suisse des mass media (SSM) a salué dans un communiqué le rapprochement entre Swisscom, Ringier et la SSR. Ce partenariat constitue une chance de ralentir voire de stopper l'hémorragie des dépenses publicitaires vers l'étranger, ce qui sera bénéfique à l'économie et au journalisme suisse.
D'un point de médiatique, le syndicat note que la SSR et Ringier, jusqu'ici adversaires irréconciliables, sont parvenus à trouver un terrain d'entente. Cette approche coopérative entre le secteur public et le privé pourrait très bien être suivie par d'autres éditeurs, estime le SSM.