"C'est un jour historique", s'enthousiasme Fabrice Brégier le patron d'Airbus. "Avoir une ligne d'assemblage aux Etats-Unis va accroître notre visibilité."
Située sur l'ancienne base militaire de Brookley où étaient construits des avions de la Seconde Guerre mondiale, l'usine américaine d'Airbus est un complexe de 47 hectares. Le site, dont les travaux ont coûté 600 millions de dollars, emploie actuellement 260 personnes. Au pic de la production, il en comptera un millier, promet Airbus, qui a bénéficié de 158 millions de dollars de subventions publiques.
Site surtout dédié à l'A321
L'usine de Mobile va assembler des appareils de la famille du monocouloir A320 (A319, A320 et surtout l'A321), son best-seller lancé en 1988. A partir de 2017, ce sera au tour de l'A320 Neo, la version remotorisée et plus économe en carburant.
Airbus espère y produire quatre avions par mois à partir de 2018, soit 40 à 50 par an. Mais l'avionneur souligne qu'il a les capacités d'en assembler huit par mois.
agences/ds
Part de marché accrue
Il y a trois ans, sa part de marché aux Etats-Unis était de 20%, contre 80% pour Boeing. Depuis l'annonce de Mobile, elle est passée à 40%.
En produisant et vendant en zone dollar, Airbus va moins dépendre des variations de la parité euro/dollar.
Aussi, l'Alabama a l'un des salaires minimum les plus bas des Etats-Unis (7,25 dollars de l'heure), les grèves y sont rares et les charges salariales 30% moins élevées qu'en Europe.
Airbus assure qu'il n'y aura pas de délocalisation des emplois vers les Etats-Unis. "Un emploi à Mobile en crée quatre en Europe" car les pièces des avions restent fabriquées en Europe, affirme Fabrice Brégier.