"Nous présentons cette semaine à l'autorité de sûreté automobile (KBA) des propositions de solutions techniques", déclare-t-il à la Frankfurter Allgemeine Zeitung. La révision de toutes les voitures devrait être bouclée d'ici fin 2016.
Selon lui, la plupart des voitures n'ont besoin que d'une modification du logiciel moteur, mais pour certaines il faudra procéder à des interventions lourdes, tout cela se faisant "gratuitement pour les clients".
Plan d'économies
Matthias Müller révèle aussi qu'un programme d'économies va être lancé: des investissements d'infrastructures et de machines-outils seront reportés, plusieurs projets vont être réexaminés, comme le modèle haut de gamme ou la marque de luxe Bugatti.
Volkswagen réfléchit également à ses investissements dans le football. Le destin du constructeur est intimement lié à celui du club de Wolfsburg. Mais le géant et ses filiales soutiennent au total 17 clubs en première et deuxième ligues, dont le Bayern Munich.
ats/fb
Un scandale très coûteux
Devant 20'000 salariés rassemblés pour l'écouter au siège de Wolfsburg, mardi, Matthias Müller avait annoncé la couleur: le scandale des moteurs truqués coûtera très cher au mastodonte automobile et des effets sur l'emploi ne sont pas à exclure.
Volkswagen a déjà provisionné 6,5 milliards d'euros dans ses comptes, "mais cela ne suffira pas" et au final, "les conséquences financières et commerciales sont aujourd'hui encore impossibles à prévoir", a-t-il poursuivi.
Enquêtes et plaintes en justice pleuvent de tous côtés, à mesure que Volkswagen dévoile le détail des marques, modèles et pays concernés.
Employés impliqués
Matthias Müller a également dit au journal qu'il pensait que seuls quelques employés étaient impliqués dans le scandale de trucage des moteurs diesel, réfutant l'idée que son prédécesseur Martin Winterkorn pourrait en avoir eu connaissance.
Selon lui, les manipulations proviennent du siège de Volkswagen à Wolfsburg et non de sa filiale aux Etats-Unis.