S'il vous plaît, effacez ce tatouage que je ne veux plus voir
A l'instar de la vedette de la téléréalité Nabilla, de plus en plus de Romands font effacer leurs tatouages. L'émission TTC de la RTS a enquêté sur le business du détatouage qui décolle en Suisse.
Exit Cupidon. A plus de 40 ans, Vanessa ne peut plus voir cet ange de l'amour imprimé sur son corps depuis l'adolescence. "J'ai décidé de l'enlever, c'est une erreur de jeunesse."
A 17 ans, cette Française avait déboursé environ 50 francs suisses pour son Cupidon. Il faudra 1600 francs pour l'effacer.
Si le détatouage revient plus cher qu'un tatouage, avec l'arrivée de nouvelles technologies sur le marché, son coût est nettement moins élevé. Et pour cause, le traitement avec le laser picosure nécessite deux fois moins de séances. Le tarif de la séance, de 150 à 800 francs, dépend de la taille du tatouage et des couleurs. Le résultat est quant à lui meilleur.
Le travail sur la peau a un bel avenir
Conséquence? De plus en plus d'adultes, lassés des dessins qu'ils portent sur eux parfois depuis des années, recourent au laser. "Les gens ont dans l'esprit qu'on peut facilement se faire détatouer", estime Cédric Cassimo, un tatoueur de Lausanne. "C'est peut-être aussi ce qui crée cet aspect plus futile, ce petit côté bijou", précise-t-il.
Car le travail sur la peau a un bel avenir devant lui. S'il n'existe aucune statistique précise pour la Suisse, on sait que 10% des Français, 18% des Canadiens et 21% des Américains portent un tatouage. Une proportion en hausse constante.
Or, en vieillissant, le client aura probablement besoin ou envie, à un moment ou à l'autre, de l'enlever ou de le remplacer par autre chose. Se tatouer puis se faire détatouer. Un marché qui n'est pas près de s'effacer.
>> A voir lundi à 20h10 sur RTS Un
Charles Reinmann/jgal
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Ce qu'il faut savoir sur le détatouage
Le détatouage fonctionne mieux pour les tatouages de type dit décoratifs que pour le maquillage permanent. Contrairement à certaines idées reçues, les couleurs foncées comme le noir, le bleu marine ou le rouge s'effacent mieux que les pastels (vert, bleu ou jaune clair).
S'il devient plus accessible, le détatouage reste une petite aventure en soi, le traitement peut durer entre six mois et un an et demi. Il n'a en outre rien d'une partie de plaisir.
Enfin, le dessin disparaîtra totalement si l'encre n'a touché que le derme. Il peut en revanche rester une ombre s'il a atteint la zone plus profonde appelée hypoderme.