Evoquant la suppression de 1600 postes en Suisse et des économies à hauteur de 3,5 milliards de francs à l'horizon 2018 dans le groupe bancaire, Tidjane Thiam précise que cette "réduction de voilure", c'est "reculer pour mieux sauter".
Si "chaque suppression d'emploi est une suppression d'emploi de trop, c'est malheureusement la compétition mondiale" qui l'exige, selon Tidjane Thiam. Qui tempère en indiquant que sur 17'000 emplois en Suisse, 500 à 600 postes de moins par année correspond au volume des départs "naturels".
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Le directeur franco-ivoirien de Credit Suisse insiste aussi sur sa volonté d'investir - "1,5 milliard, ce n'est pas négligeable" - parallèlement au plan d'économies.
Actuellement, "on a besoin de capital pour sortir de l'impasse. Une fois cela fait, on va générer beaucoup de capital. Mettre 6 milliards de francs pour en générer 25 milliards sur cinq ans, ça reste un investissement de qualité", dit-il.
Même s'il reconnaît qu'il y a beaucoup d'argent en Asie et que ce continent est un marché à privilégier, Tidjane Thiam confirme ne pas délaisser le reste du monde, Suisse et Etats-Unis en tête.
"Les meilleurs en tout!"
De manière générale, le patron de Credit Suisse fait état d'une évolution de la philosophie de la banque qui se recentre sur la gestion de fortune. Il juge cependant qu’elle ne doit pas pour autant abandonner la banque d’investissement, très critiquée depuis la crise de 2008: "Les banques qui ont totalement sacrifié la banque d’affaires auront des problèmes. On ne peut se contenter d’emmener déjeuner ses clients riches, il faut être les meilleurs en tout!"
RTSinfo/gax