La jeune société, qui propose une application mobile qui permet à l’utilisateur de gérer toutes ses polices d'assurances, verra ainsi l'arrivée de trois nouveaux investisseurs: deux Américains et un Suisse, explique le co-fondateur et CEO actuel Dennis Just à la RTS.
>> Retrouvez l’interview complète de Dennis Just mardi 27 octobre dans la chronique Néophiles à 6h40 sur RTS La Première
Développement à l'international
Le siège de Knip, fondé en septembre 2013, est à Zurich mais la start-up a aussi un bureau à Berlin (45 personnes) et à Belgrade (12 personnes). Cette levée de fonds va surtout lui permettre de développer ses activités à l’international.
La start-up a eu besoin de 5 mois pour lever ces fonds.
J’ai contacté une centaine d’investisseurs potentiels. La moitié a refusé immédiatement et une cinquantaine a manifesté un intérêt.
"Aujourd’hui nous avons 12 actionnaires. A chaque levée de fonds, nous devons mettre tout le monde d’accord", a-t-il encore expliqué.
Il est très rare qu’une start-up suisse dans le domaine "fin tech" (conjonction de technologie et finance) arrive à lever une somme si importante.
L’un des derniers exemple en date est la start-up lausannoise Housetrip, qui avait levé plusieurs dizaines de millions. Mais dans le même temps, elle annonçait son départ de Suisse. Dans ce cas, Knip reste basé en Suisse et pour l’instant ne compte pas partir.
Pour nous, c’est clair que notre QG restera à Zurich. Mais nous ne pouvons pas faire grandir, à l’international, notre start-up que depuis Zurich. C’est pour cela que nous avons aussi un bureau à Berlin et à Belgrade.
Nouveaux objectifs
Lorsqu’une start-up lève 15 millions cela veut dire qu’elle doit renforcer son activité, l’heure n’est pas vraiment à la fête, relève encore le directeur de Knip:
Lever 15 millions, cela veut aussi dire fixer de nouveaux objectifs. Il faut trouver de nouveaux moyens de faire progresser notre entreprise. L’heure n’est pas à la célébration mais au travail.
Lors de sa tournée pour lever des fonds, Dennis Just a constaté de grandes différences entre les investisseurs suisses et des investisseurs plus importants, comme les Américains ou les Anglo-Saxons par exemple:
"Il y a de très grandes différences entre les investisseurs suisses et les investisseurs plus importants (ndlr : Etats-Unis. Nous n’avons jamais eu l’intention, d’ailleurs, d’avoir des investisseurs suisses comme investisseurs principaux. (…) Ils sont très axés sur les chiffres et sur la profitabilité immédiate, ce qui intéresse les investisseurs suisses c’est de savoir comment la start-up peut devenir rentable dans les 2 – 3 prochaines années en vue de la revendre. Ils ne se sont pas intéressés par l’idée de construire quelque chose de grand".
Loïs Siggen-Lopez/lan