Décidée l'an dernier, l'opération a été officialisée dimanche. Le géant informatique doit ainsi être remplacé dès lundi à la Bourse de New York par deux nouvelles sociétés.
D'un côté, la directrice générale Meg Whitman conserve les commandes de HP Entreprise, centrée sur les services et produits pour les sociétés. De l'autre, Dion Weisler prend la tête de HP Inc, qui garde les activités historiques dans les imprimantes et les ordinateurs.
Licenciements à la pelle
Carly Fiorina a souhaité ce démantèlement et vante désormais son bilan de patronne de HP dans sa campagne pour l'investiture républicaine en vue des prochaines élections présidentielles américaines.
En rachetant Compaq en 2002, elle avait propulsé HP au premier rang mondial dans les ordinateurs. Le groupe, qui semblait alors au faîte de sa gloire, a depuis renvoyé trois patrons, dépensé des dizaines de milliards de dollars dans des acquisitions s'avérant souvent désastreuses et supprimé des emplois à la pelle.
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La scission n'est pourtant pas une recette miracle, préviennent les analystes. Tout dépendra de l'exécution, qui n'a pas vraiment été un point fort des dirigeants de HP ces dernières années, selon eux.
agences/gax
Symbole dépassé
La firme apparaît dépassée face aux rois d'internet et du mobile. Symbole de sa perte d'influence, HP ne pèse plus qu'environ 50 milliards de dollars (49,3 milliards de francs) en bourse, soit pas la moitié de son chiffre d'affaires annuel.
Facebook émarge à presque 300 milliards, Alphabet (ex-Google) à plus de 500 milliards et Apple, première capitalisation mondiale, à presque 700 milliards.
La direction de HP espère redresser la barre avec deux sociétés plus agiles. Elles devraient être mieux capables de saisir des opportunités de croissance, de réaliser des investissements ciblés ou de parier sur de nouveaux marchés comme l'impression en 3D.