Le géant agroalimentaire vaudois a publié lundi sur son site Internet les conclusions d'un rapport réalisé à sa demande par Vérité, une organisation non gouvernementale américaine qui a passé trois mois à collecter des renseignements sur place.
Les découvertes de cette ONG sont édifiantes: traite d'êtres humains vendus aux capitaines de bateaux, travail des enfants, journées de 16 heures, confiscation des papiers d'identité, retenues sur salaires, violations de la liberté de mouvement, conditions sanitaires et de logement exécrables, dangerosité des lieux de travail, harcèlement, brimades et vexations en tous genres.
Nestlé prend des dispositions
La liste n'est pas exhaustive, mais son contenu est suffisamment grave pour que Nestlé s'engage à tout faire dès à présent pour éliminer des abus inadmissibles, a déclaré un porte-parole de la multinationale veveysanne à la RTS. D'où le lancement d'un vaste plan d'action dont les résultats concrets seront communiqués au fil des mois.
Ce n'est pas la première fois que Nestlé agit ainsi: elle l'a fait déjà il y a trois ans, épinglée alors pour les conditions de travail dans sa chaîne du cacao en Côte d'Ivoire. Reste une démarche jugée inhabituelle et exemplaire par les défenseurs des droits humains, les multinationales adoptant le plus souvent des stratégies d'évitement afin de se soustraire à d'éventuelles poursuites.
Olivier Schorderet/jzim