Le département américain de la Justice (Doj) a précisé mardi dans un communiqué que les autorités enquêtaient contre la filiale depuis 2013.
Deutsche Bank (Suisse), basée à Genève avec des succursales à Zurich et Lugano, a aidé, au moins entre 2008 et 2013, un grand nombre de contribuables américains à échapper au fisc, selon le Doj.
La filiale détenait ainsi, depuis août 2008, 1072 comptes liés aux Etats-Unis, pour une valeur maximale d'environ 7,65 milliards de dollars, d'après le département.
Collaboration entière
Deutsche Bank (Suisse) a toutefois pleinement collaboré avec la justice américaine dans le cadre du programme de régularisation fiscale conclu en août 2013 entre Berne et Washington, a souligné le département. Elle a mené une enquête interne et transmis les informations relevantes aux autorités américaines.
De son côté, la banque a assuré mardi être satisfaite d'avoir trouvé un accord. Elle paiera aux autorités américaines la juteuse somme de 31,03 millions de dollars.
ats/sbad
Amende élevée
L'amende infligée à la filiale suisse de Deutsche Bank est plutôt élevée en comparaison aux autres établissements financiers helvétiques ayant trouvé un accord pour régler leurs litiges aux Etats-Unis.
Selon un décompte de l'ats, près de 60 banques suisses, inscrites en catégorie 2, ont conclu un accord avec le fisc américain et écopé, pour la plupart, de peines légères. A titre d'exemple, LBBW (Suisse) a payé 34'000 dollars, Scobag Privatbank à Bâle 9090 dollars et BIM Suisse de Lugano rien du tout.
Font partie de la catégorie 2, les instituts financiers qui se sont dénoncés eux-mêmes aux autorités américaines. En contrepartie, ils échappent à toute poursuite pénale.