Le "Black Friday", cet évènement commercial aux Etats-Unis, gagne peu à peu l'Europe. Il se caractérise par des soldes, des heures d'ouverture prolongées et des affluences record dans les magasins, qui réalisent souvent leurs plus gros chiffres d'affaires de l'année.
Mais cette année, l'appellation même de "Black Friday" pose problème, en France notamment. L'émotion suscitée par les attentats du vendredi 13 novembre à Paris ont poussé de nombreuses enseignes à débaptiser cette journée par respect pour les victimes et leurs familles.
Jours XXL, Crazy Weekend, Jours uniques: les noms les plus variés ont ainsi fleuri, mais sans que ce rendez-vous annuel très important aussi bien pour les magasins que pour l'e-commerce soit annulé.
Préparatifs depuis le printemps
Manor, qui prépare cette opération depuis le printemps dernier, a dit à la RTS s'être posé la question du maintien ou non du nom "Black Friday". Après des discussions qualifiées d'intenses, la chaîne a décidé de le conserver, c'est une journée de shopping spéciale depuis plus de 50 ans dans de nombreux pays. C'est ainsi, selon elle, qu'une partie de la population le perçoit, même si Manor dit comprendre qu'on puisse avoir un autre avis.
"Un commerce doit effectivement créer des moments spéciaux", confie un spécialiste du secteur, qui regrette toutefois le manque de créativité de magasins qui se contentent de copier des traditions étrangères - des labels, presque - sans innover.
Olivier Schorderet/lgr
Tradition commerciale américaine
Le "Black Friday" se tient le vendredi suivant la fête américaine de Thanksgiving et où, dans les livres de compte, le rouge des chiffres de novembre, peu propice aux achats, passait tout à coup au noir et lançait les achats de Noël.