Sur les 662 personnes interrogées exerçant une activité professionnelle, 89% se déclarent favorables à la saisie du temps de travail, ressort-il de l'enquête. Du côté des 337 sondés ne travaillant pas, cette proportion atteint 77%.
Alors que le temps de travail ne suit plus un déroulement continu, le besoin de pouvoir le justifier clairement semble grand, constate Employés Suisse. Observant qu'en parallèle 34% des personnes interrogées ne timbrent pas, l'association appelle les employeurs à agir.
Moyen de preuve
Parmi les salariés saisissant leur temps de travail, 27% le font de manière automatique et 39% par leurs propres moyens. Au sein des cadres et des indépendants, près de la moitié n'enregistrent pas leur présence au travail.
Au rang des arguments les plus cités en faveur de la saisie du temps de travail figurent ceux d'une preuve claire des efforts fournis, d'une base pour une compensation et le salaire ainsi que d'une mesure d'autocontrôle.
ats/fisf
Un tiers des salariés travaille plus que prévu
Interrogés quant au respect du temps de travail qui leur est fixé, 41% des salariés indiquent y parvenir, alors 34% estiment oeuvrer nettement plus longtemps que ne le prévoit leur contrat.
Parmi les travailleurs n'enregistrant pas leur présence effective au travail, cette proportion passe à 45%. Un peu moins du quart des personnes interrogées jugent qu'elles travaillent un peu moins longtemps que prévu.
Assouplissement voulu par le Conseil fédéral
Début novembre, le Conseil fédéral a assoupli l'ordonnance relative à la loi sur le travail, laquelle rend obligatoire la saisie du temps de travail. Le gouvernement a décidé d'en exempter à compter du 1er janvier 2016 les salariés gagnant plus de 120'000 francs bruts par an, bonus compris.
Chaque entreprise ou branche devra cependant ratifier la nouvelle pratique via une convention collective de travail (CCT). De plus, les travailleurs concernés devront approuver par écrit ce changement.